un des seuls reportage sur le F22 RAPTOR

Publié le par arnaud


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  Remplaçant du légendaire F-15 Eagle, le F-22 doit apporter à l'US Air Force un avantage absolu et exclusif dans les missions de supériorité aérienne. Contrairement aux F-16 et F/A-18, le Pentagone s'est opposé à sa vente à d'autres puissances

 

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  Les formes anguleuses du Raptor évoquent le patrimoine génétique du mythique F-117 Night Hawk "Faucon de Nuit", à la retraite depuis peu. Le fuselage, recouvert d'une peinture absorbante, ne comporte aucun angle droit, mais au contraire des formes susceptibles d'éviter la réflexion des ondes radar. Dans le même but, la verrière du cockpit est recouverte d'une couche dorée. Résultat, le F-22 est cent fois moins visible sur les radars que son prédécesseur, le F-15

 

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  Les formes contondantes des missiles, bombes et réservoirs accrochés sous les ailes des avions de combat sont particulièrement préjudiciables à leur signature radar. Pour conserver intact le potentiel de furtivité de ses formes, le Raptor transporte ses armes dans des soutes qui ne sont ouvertes qu'en cas de besoin. Même le canon utilisé pour le combat rapproché est protégé par une trappe

 

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  Malgré ses impératifs de furtivité, et contrairement aux formes totalement originales du F-117,
le F-22 est très américain dans son architecture. Avec sa configuration à ailes trapézoïdales, empennages horizontaux  et doubles dérives verticales, il s'inscrit dans la filiation des F-15 et
F/A-18, très différente de l'aile delta et des "canards" (plans en avant des ailes) de l'Eurofighter, du Gripen et du Rafale

 

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  Les tuyères articulées des réacteurs du F-22 sont intégrées dans le fuselage et protégées par une couche de revêtement céramique afin de rendre plus discrètes les émissions de chaleur

 

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  Bardé d'antennes (une trentaine) noyées dans son fuselage, le F-22 est doté d'un radar de dernière génération, d'une portée de 200 km. Les données sont traitées par un calculateur capable de gérer 700 millions d'opérations à la seconde. Dans le cockpit, six écrans multifonctions couleur sont chargés d'informer le pilote. Une vraie salle informatique

 

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  Du fait de l'efficacité toujours améliorée des systèmes d'armes, la vitesse de pointe des avions de chasse n'est plus aussi prépondérante que durant la Guerre froide. Le Raptor est tout de même une vraie brute : 30 % plus puissant que son prédécesseur F-15 pourtant réputé dans ce domaine, il offre également près de deux fois plus de poussée qu'un Rafale, ce dernier étant toutefois plus léger

 

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  La supercroisière correspond à la capacité d'un avion à voler à une vitesse supérieure au Mach (vitesse du son), sans utiliser la post-combustion très pénalisante en consommation et en rayon d'action. S'il dépasse Mach 2 avec la post-combustion, le F-22 est surtout le seul appareil capable de voler en supercroisière, à plus de Mach 1,5, en configuration de combat. C'est l'un de ses atouts majeurs

 

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  En combat aérien, un pilote peut se trouver à court de missiles et dans l'obligation de poursuivre l'engagement au canon. La maniabilité de son appareil devient alors essentielle. A l'instar de certains chasseurs russes (Mig 29 et Sukhoi 27 par exemple), le F-22 est équipé de tuyères articulées permettant de dévier le flux des réacteurs et d'augmenter la manœuvrabilité. La poussée vectorielle raccourcit également les distances de décollage

 

 

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  Pas de cobra, trop typé "russe" dans la démonstration en vol du F-22. La figure de référence est le "J-Turn", sorte de dérapage époustouflant dans les trois dimensions. Et il y en a bien d'autres, tant les possibilités du Raptor semblent infinies. Les pilotes de démonstration américains s'en donnent à cœur joie, dans un ballet de voltige improbable, réalisé à bord de leur monstre de 20 tonnes à vide.

 

 

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  Le F-22 est bien loin des canons de beauté du chasseur, jadis réputé petit, vif et racé. C'est au contraire un gros avion de 19 mètres de long, 13,5 mètres d'envergure et de 36 tonnes à pleine charge (pour information, les mensurations du Rafale sont de 15 m, 11 m et 24 tonnes). Plutôt pataud au sol, ce n'est qu'une fois en l'air que le Raptor démontre l'étendue de son immense potentiel

 

 

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  Pour vous mettre l'eau à la bouche, voici le début de la présentation du Raptor au Royal Air Tattoo sur la base aérienne de Fairford (GB). Nous sommes mi-juillet, l'été anglais bat son plein et la piste vient d'être inondée par une averse diluvienne. Post-combustion "ON", le Major Paul Moga, Chef Pilote de démonstration du F-22 va montrer au public ce que sa monture a dans le ventre

 

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  Après une brutale accélération, le pilote arrache son avion de la piste, rentre immédiatement le train d'atterrissage et empêche le F-22 de monter pour prendre le maximum de vitesse

 

 

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  Pour le plus grand plaisir des rares spectateurs présents à l'évènement, le pilote maintient son appareil à quelques mètres de hauteur durant toute la phase de décollage

 

 

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  L'avion est maintenant à environ 500 km/h. Les flammes de la post-combustion (plutôt discrètes sur le furtif F-22) sont synonymes de consommation effrénée de kérosène. Du fait des caractéristiques de supercroisière "économique" du Raptor, la PC n'est utilisée que pour de courtes phases d'accélération

 

 

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  Les choses "sérieuses" peuvent commencer et, après 3 kilomètres effectués à moins de 20 mètres du sol, le Major Paul Moga semble avoir enfin décidé de prendre de l'altitude

 

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  Le show est lancé. Comme mu par un élastique invisible, le Raptor est catapulté dans le ciel par la puissance de ses deux réacteurs. La poussée créée par ses tuyères articulées lui donne instantanément un angle de montée impressionnant

 

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  L'avion est maintenant en montée à la verticale, 20 secondes après le lâcher des freins. La démonstration en vol peut commencer.

 

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  Lors de ce passage à haute vitesse, entre deux averses, le F-22 traverse des zones d'air humide qui se condensent instantanément, dans un phénomène très spectaculaire. L'avion, déjà furtif, peut alors se nimber d'un nuage du plus bel effet

 

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  Démonstration technologique magistrale du leadership américain, le F-22 est à la fois une réussite et un échec. L'administration Reagan a lancé le projet et le premier appel d'offres sur une base de 700 appareils. Les exigences des militaires, les retards, la nécessité de faire appel aux meilleures technologies, dans une industrie électronique en perpétuelle évolution, ont rapidement fait doubler le prix initial de l'avion (40 millions de dollars au début des années 1980). D'autre part, la fin de la Guerre froide et surtout la pression politique ont mis prématurément un terme au programme Raptor, après que 187 appareils aient été livrés

 

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L'avenir est sans doute à des appareils plus modestes que le F-22, moins exclusifs et susceptibles d'être diffusés à grande échelle, dans le cadre de coopérations techniques entre pays et entre industriels. C'est dans cet esprit qu'est développé le F-35, futur chasseur polyvalent américain, qui existera dans plusieurs versions, dont une embarquée et à décollage vertical. Le Raptor domine le monde aéronautique de défense. Mais s'il s'agit d'un avion "futuriste", il est pourtant sans avenir et appartient déjà au passé

Jolie bête

Publié dans aviation

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